Burn out : Comment gérer votre période d’arrêt de travail ?

5 novembre 2018

Alors ça y est…vous y êtes… votre corps vous a dit stop, vous n’avez pas pu retourner au travail…vous êtes en burn out. Ça c’est votre médecin qui vous l’a dit, mais peut être que vous n’y croyez pas trop ! Moi en tous cas, j’ai mis du temps à l’accepter, plusieurs mois même…

La phase de “refus de comprendre”

Mes années de consulting en accompagnement du changement m’ont appris, les phases par lesquelles nous passons lorsque nous sommes confrontés à un « changement non souhaité ». Et connaissez-vous la première phase par laquelle nous passons tous dans ce cas ? Et bien cela s’appelle la phase du « refus de comprendre ». Notre cerveau « n’imprime pas », il ne veut pas comprendre, il ne veut pas accepter la réalité parce qu’elle ne lui convient pas. Vous savez, ce sont les phrases du type : « non, ce n’est pas possible ! », « cela ne peut pas m’arriver à moi », « je n’y crois pas ! ».

Alors au début, nous avons des doutes sur le diagnostic. Très souvent d’ailleurs, certains vont parler de « petits burn out », pour se dire que finalement, ce n’est pas si grave. Il faut quelques temps pour accepter cette nouvelle réalité : nous sommes en arrêt de travail ! nous, qui ne nous arrêtions jamais ! qui allions travailler coute que coute, parfois même avec de la fièvre, parce que nous « avions du boulot » et que « nous ne pouvions pas nous le permettre ! ».

Les personnes qui connaissent un burn out, sont toutes, sans exception, des personnes impliquées et investies dans leur travail. C’est ce surinvestissement, d’ailleurs qui les a conduits à s’oublier, à ne pas écouter leur corps qui leur criait des choses qu’elles ne voulaient pas entendre. Alors un jour, le corps dit stop, et la tête n’a plus le choix, elle doit suivre. Ce n’est plus elle qui commande !

Au début on pense, que 15 jours d’arrêt suffiront à nous requinquer. Et puis à la fin des 15 premiers jours, on se rend compte qu’on est toujours aussi à plat… Surtout, ne forcez pas. Si vous vous sentez toujours fatigué, si vous avez encore besoin de repos, retournez chez votre médecin et faites vous prolonger. Un retour trop précoce est inefficace : vous retomberez sans doute très vite et plus profondément… Sachez que se remettre d’un burn out, peut prendre entre 6 mois et 3 ans pour les cas les plus graves…

Le sentiment de culpabilité 

Et puis il y a ce sentiment de culpabilité vis-à-vis des collègues. Que vont-ils penser ? La peur d’être considérée comme un(e) nul(e), un(e) faible. Pourquoi suis-je tombé(e) et pas les autres ? Nous ne sommes pas tous égaux, voilà tout, et puis peut être n’ont-ils pas le même vécu que vous. Inutile de se poser ce type de question, cela ne nous vous avancera à rien.

Une chose est sure : vous devez couper tous les ponts avec la source de votre burn out, c’est-à-dire votre boulot et vos collègues. Vouloir conserver le lien est contreproductif au début du burn out. Il faut nécessairement vous éloigner de votre source de stress ! Donc même si certains de vos collègues vous invitent gentiment à les rejoindre pour aller manger ensemble entre 12h et 14h, je vous assure que vous avez tout intérêt à refuser. Remerciez-les pour l’invitation et dites-leur que vous avez besoin de prendre du recul pendant un petit moment, et que vous reprendrez contact quand vous vous sentirez prête. S’ils ne comprennent pas, tant pis, c’est votre santé qui compte avant tout, et croyez-moi, vous vous porterez mieux loin de tout ça.

Pourquoi ? Et bien de quoi pensez vous que vos collègues vont vous parler pendant ce déjeuner ? Allez, avouez, il y a de fortes chances, qu’à un moment ou un autre, le thème du travail fasse surface ! et là, je peux vous dire pour l’avoir vécu, que vous allez tout de suite sentir l’angoisse monter ! Si vos collègues cherchent à vous rassurer sur la charge de travail qu’ils ont récupéré depuis votre absence, vous entendrez « comment cela se fait-il que j’ai craqué alors qu’eux s’en sorte très bien avec leur travail et le mien en plus ? ». Et là c’est l’angoisse !

2ème hypothèse : ils vous disent à quel point c’est dur de tenir, qu’ils en ont partout et ne savent plus où donner de la tête. Et là, vous entendrez « oh…il faut que je revienne vite, ils vont finir par m’en vouloir d’être chez moi à me reposer alors que tout le monde court partout ! ». Donc en résumé : épargnez-vous ça !

Un seul traitement : repos et se faire plaisir ! 

Non, utilisez votre arrêt de travail pour VOUS REPOSER ! faire ce que vous pouvez faire, et surtout pas plus ! Ce n’est pas parce que l’on est à la maison qu’on doit passer sa journée à faire le ménage, le linge et j’en passe ! Vous êtes en arrêt de travail ! Faites le bien comprendre à votre conjoint, car il ou elle devra assumer des tâches domestiques, emmener vos enfants à l’école etc. Oui, même si vous pourriez « théoriquement » le faire, puisque vous avez le temps.

Moins vous vous écouterez, plus vous essaierez de vous fixer des objectifs (aujourd’hui je fais ça, ça et ça), plus vous vous fixerez de délai (dans 15 jours j’irai mieux !), moins vous réussirez à lâcher prise, à prendre le recul et le repos nécessaire à votre rétablissement. Et je ne suis pas la seule à le dire ! Les personnes qui ont connu un burn out vous le diront toutes ! C’est à partir du moment où elles ont accepté de lâcher prise qu’elles ont commencé à aller mieux et à remonter la pente.

L’arrêt de travail est important pour permettre à votre corps de récupérer de l’énergie. Il n’y a que deux choses à faire : vous reposer et vous faire plaisir. Et ce traitement est à continuer jusqu’à ce que vous alliez mieux ! Progressivement, vous retrouverez de l’énergie et le moral remontera. Attention à ne pas vouloir remettre le pied à l’étrier trop vite, car le corps a vite fait de vous rappeler à l’ordre. Les hauts et les bas en énergie sont courant. Donc ne criez pas victoire trop tôt !

Le temps de la reprise…

Lorsque vous vous sentirez à nouveau d’attaque, il faudra avoir bien réfléchi à votre retour, à vos limites, à ce qui doit changer à votre poste de travail pour être en mesure de tenir. Ce sera l’objet d’un autre article ????.

Si l’angoisse est trop forte à l’idée d’y retourner, prenez le temps de rencontrer la médecine du travail qui pourra demander un aménagement de votre poste, temporaire ou non. Et pourquoi pas reprendre dans le cadre d’un temps partiel thérapeutique ? Dans ce cas, parlez-en avec votre médecin traitant qui vous le prescrira. C’est parfois une très bonne façon de reprendre à son rythme.
Prenez soin de vous.

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Moi c'est Catherine Py

Moi c'est Catherine Py

Déclencheuse de nouvelles vies!

Ma spécialité? Accompagner les transitions professionnelles après un burn out.

Psychologue du travail de formation, et Responsable Ressources Humaines en entreprise durant 20 ans.

J’ai accompagné des centaines de personnes à s’envoler vers leur 2ème vie.

Et si c’était ton tour aujourd’hui?
Pour en savoir plus: catherinepy.com

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