Toi aussi tu ressens cela ? Rassure-toi, tu n’es pas la seule ! Moi aussi j’ai connu ça. Aussi déconcertant que cela puisse paraître, cette phase-ou plutôt envie- est une des étapes importantes lors de ta reconstruction post burn out. Évidemment, l’ex-working girl ou bosseur luttera contre ça. Elle ou il te fera croire que ce n’est pas normal. Résultats des courses : tu culpabiliseras et tu seras même tenté.e (à contrecœur) de reprendre le chemin du boulot. Mais crois-moi, cette phase de latence a du bon. Je te raconte ci-dessous en détail comment moi j’en ai tiré les profits. Je te garantis qu’après la lecture de mon témoignage, tu ne culpabiliseras plus de ne plus avoir envie de retravailler après ton burn out !
Pas envie de retravailler après mon burn out! J’ai compris le pourquoi à travers… ma propre histoire!
Après mon arrêt de travail pour burn out, lorsque j’avais réussi à remonter mon énergie, et bien, je vais te dire…. J’ai passé les meilleurs moments de ma vie !
Pourquoi ?
Et bien, en ce qui me concerne, je n’avais jamais « pas travaillé ». Dès la fin de mes études, j’ai enquillé avec un premier emploi de consultante dans un cabinet conseils en Ressources Humaines. J’étais fière de ce poste, fière de l’avoir obtenu par mon audace, fière que le dirigeant m’ait fait confiance. C’était une belle entreprise, qui m’a énormément appris, et notamment le sens du service au client.
La première semaine de travail, j’ai dû faire une nuit blanche au boulot pour être en mesure de remettre un rapport au client en temps et en heure… Et oui, piquousé au boulot dès le début !! C’était comme ça, le client était roi, et il fallait fournir. Je me rappelle avoir ressenti de la fierté. Comme quoi, c’est aussi une question de nature et de personnalité que d’être investie dans son travail. Vous êtes peut-être nombreux à lire cet article et à vous dire : « Moi, je n’aurai jamais accepté ! » ; moi j’étais fière d’avoir montré que j’en étais capable, fière d’avoir montré que j’avais réussi à tenir les engagements de ma boite.
Bref, cette expérience de consultante a été très riche, mais aussi très éreintante : toujours sur les routes, les hôtels, les trains, les avions pour être fraiche et dispose pour le client le lendemain matin. Je partais le dimanche après-midi pour être en mesure d’animer mes formations le lundi matin à l’autre bout de la France, sans aucune heure supplémentaire ni compensation, soit dit en passant. Encore une fois, c’était le job ! je l’avais accepté et je l’assumais.
J’ai ensuite traversé le miroir, pour me retrouver Responsable Ressources Humaines de grands groupes. Pendant 15 ans je me suis là encore donné à fond, investie.
La vie a fait que je n’ai pas pu être mère. C’est ainsi, et je le vis très bien aujourd’hui (je pense même que ce rôle de maman n’était pas pour moi). Mais cela m’a aussi conduit à m’investir encore plus dans mon travail, puisque je n’avais pas de contrainte : pas d’enfant à amener à l’école, à aller rechercher le soir, pas de problème de nounou ou d’enfant malade, pas de bain et de devoirs à assurer le soir. Bref la belle vie quoi ! ????. J’admire d’ailleurs ces femmes capables d’assurer sur tous les tableaux et me demande bien comment elles font. Bref, c’est un autre sujet !
Tout ça pour dire aussi, que la plupart des femmes connaissent au moins un congé maternité, une période d’arrêt, pendant laquelle elles préparent l’arrivée de bébé, se recentrent sur elles et sur leur couple.
Tout ça moi, je ne l’ai jamais vécu. Moi je travaillais… Jusqu’à pas d’heure…
Pas envie de retravailler après mon burn out: J’ai d’abord appris à (re)vivre!
Mon arrêt pour burn out aura été mon congé maternité à moi qui m’aura fait accoucher d’une petite entreprise dont je suis très fière!
Alors lorsque je me suis retrouvée à la maison, que j’avais retrouvé mon énergie après une période de végétation et de déprime, de culpabilité, et bien j’ai tout simplement eu l’impression de vivre pleinement pour la première fois!
Je ne me suis pas trop pris la tête sur le fait que « ce n’était pas bien d’être arrêtée », que « je devrais être au travail à l’heure qu’il est ». Non, je l’avoue, quand je pensais à mes collègues enfermés dans leur usine alors que moi je me baladais au milieu des bois à écouter les oiseaux gazouiller, je me disais que j’avais de la chance de pouvoir profiter de ça.
Attention aux mauvaises langues qui vont penser qu’on n’est pas en arrêt pour aller se balader et prendre du bon temps !! Se reposer, se ressourcer, c’est le traitement qu’il faut aux personnes en burn out, pour leur permettre de recharger leur batterie. Cela fait partie de la thérapie d’une certaine façon. Surtout que ces personnes, ont très souvent oublié de s’écouter, de se laisser vivre depuis bien longtemps, voire depuis tout le temps.
Alors apprendre à apprécier le moment, l’instant, l’oiseau, la fleur, la brise ou le soleil sur son visage, c’est juste un délice. Se dire qu’on a le droit d’en profiter un peu, car cela fait tellement longtemps que cela ne nous est pas arrivé, moi, je dis que c’est juste, et qu’il faut savoir l’apprécier.
Moi qui n’ai jamais cuisiné (je pensais avoir horreur de ça !), j’ai préparé avec plaisir des plats tous les soirs à mon chéri, avec grand plaisir et fierté ! J’ai juste pris conscience qu’avant je pensais ne pas aimer ça parce qu’en fait je n’étais pas « disponible » dans ma tête, je ne savais pas apprécier le moment présent, le plaisir de prendre du temps pour faire plaisir.
Moi qui ai horreur de téléphoner, je me suis vue prendre l’initiative d’appeler plus régulièrement mes amis et ma famille pour prendre de leurs nouvelles. Là aussi, je me suis rendue compte, que je le faisais avec plaisir, parce que je me sentais « disponible » pour les autres, ce qui m’était rarement arrivé.
Alors lorsque tu rencontres comme ça « le plaisir » de vivre et d’apprécier les gens et la nature autour de toi, imagine ce que cela fait quand on te parle de « travail » !! ^^^
Beurk…. Une énorme boule d’angoisse te prend tout de suite le ventre, les poils s’hérissent, et tu n’as qu’une envie : partir en courant !!!
Tu te dis: “je ne suis pas prêt(e) à reprendre.”
Tu te dis : “je n’ai pas envie de retravailler.”
Et je te comprends.
Pas envie de retravailler après mon burn out: et quand l’ennui pointe le bout de son nez, on fait quoi?
Ceci dit, vient un moment, où on commence à s’ennuyer un peu, à tourner en rond. L’ordinateur te regarde et tu le regardes de travers en te disant « : oui je sais que je devrais sans doute regarder s’il y a des offres d’emploi pour moi » … Et un jour, tu oses allumer l’ordinateur et tu commences à regarder ce qui pourrait bien attiser ton envie de reprendre le boulot.
Autant te dire, qu’on ne croule généralement pas sous le poids des offres qui nous font tilt !!
Non, par contre on voit des offres auxquelles on pourrait sans doute prétendre. Tiens, celle-ci elle est à côté de chez moi… allez, j’y vais, je postule! Passé la prise de tête pour faire ta lettre de motivation alors qu’en réalité tu n’en n’as aucune, passé le moment où tu cliques sur « Envoyer », tout de suite après, tu ressens une petite boule dans le ventre. D’ailleurs, si tu veux savoir si tu te sens prêt(e) à retravailler, cet article t’intéressera “Faut-il changer de job après un burn out?”
Un mix entre : « j’espère qu’ils vont retenir ma candidature pour me rassurer et voir que je vaux encore quelque chose », et de l’autre : « j’espère que je ne serai pas prise car je ne suis pas sure d’en avoir envie » … Bref, l’angoisse !
On a bien conscience que financièrement, il va bien falloir arriver à retravailler…
Moi aussi j’ai postulé à différents postes. Des postes parfois moins qualifiés pour avoir moins de responsabilité, moins de stress. J’ai passé des entretiens. Mais je sentais que je n’avais plus envie de ça. Je voulais autre chose, mais je n’avais aucune idée de quoi et de ce que je pourrai faire pour me faire « plaisir ».
Ma solution pour retrouver l’envie de retravailler après mon burn out? Me faire aider!
J’ai décidé de me faire aider. J’ai choisi une coach pour y voir plus clair et aussi me mettre une certaine contrainte à avancer : les rendez-vous dans le temps te donnent un rythme. Comme tu es « bonne élève », tu fais en sorte de faire les exercices et recherches qui te sont demandés.
Personnellement j’ai beaucoup apprécié de faire le point sur moi : qui j’étais, pourquoi, me rappeler quelle élève j’étais, les matières que j’aimais, les rêves que j’avais petite fille… pourquoi j’ai choisi de faire des études de psycho etc. etc. On a rarement l’occasion de revenir sur sa vie et sur ses « pourquoi ». Pourtant dedans, quand on s’y penche, il y plein de réponses à nos questions : ce que l’on aime, pourquoi telle ou telle chose nous font vibrer ou pas.
Petit à petit, tes goûts s’éclaircissent. Tu y vois plus clair sur la personne que tu es au fond de toi, au-delà de l’image que l’on se renvoie parfois à soi-même ou que l’on cherche à donner aux autres.
Dernièrement, j’accompagnais un homme pour l’aider dans sa transition professionnelle. Je lui faisais remarquer qu’il avait toujours aimé « la vie facile » et que tout lui était toujours un peu tombé dans le bec sans l’avoir cherché. Cela a été une prise de conscience énorme pour lui. Il ne se l’était jamais avoué, et pire il était persuadé du contraire. Nos échanges lui auront permis de s’écouter, lui, vraiment, et pas juste l’image que l’on attendait de lui et à laquelle il voulait répondre.
Pas envie de retravailler après mon burn out: Moralité de mon histoire
Si je n’avais pas accepté cette idée de “pas avoir envie de retravailler après mon burn out”, si je ne m’étais pas autorisé ce temps de latence, si j’avais foncé la tête baissée sur un job pour à nouveau rentrer dans le moule, j’aurais été probablement très frustrée et n’aurais pas eu la vie que j’ai aujourd’hui.
En utilisant cette envie comme une phase d’introspection, en choisissant de te faire accompagner par un regard extérieur, tu ne pourras qu’être sur la bonne voie. Petit à petit, tu entres dans un projet professionnel en cherchant à le définir, tel que tu le souhaiterais. Tu engages des démarches, tu fais des premiers petits pas, qui te redonnent de la confiance et tu t’ aperçois que tu les fais avec plaisir, puisque c’est du plaisir que tu recherches dans ce nouveau travail.
Et progressivement, ta capacité à reprendre une activité professionnelle revient. Tu as moins peur et c’est tant mieux ! Tu as envie de réaliser un projet qui te fait envie. Sans t’ en rendre compte, tu as avancé et tu as dépassé cette idée de ne plus vouloir travailler. L’envie est de nouveau là, la confiance aussi.
Demain, peut-être même de la fierté d’avoir réussi à changer de voie, ou à avoir créer ton entreprise, comme moi. De la fierté à pouvoir dire que ce burn out aura été salutaire pour toi et qu’il t’ aura permis de trouver ta voie et de pouvoir enfin concilier plaisir et travail. Si tu as besoin d’aide pour trouver le projet professionnel qui te redonne envie, le forfait ENVOL peut t’aider ;-).