Le burn out ne passera pas par moi !
Nous pensons tous, que le burn out ne passera pas par nous…et pourtant ! tous ceux qui l’ont vécu (moi la première !) pourront vous dire qu’ils n’ont rien vu venir, et qu’ils étaient persuadés d’être forts et de ne pas être concernés par cette éventualité…
Mais vous sentez que “quelque chose ne va pas”…
Pourtant certains d’entre vous, sentent bien que « quelque chose ne va pas ». Vous avez le sentiment de courir partout, tout le temps, d’être à fond du matin jusqu’au soir, quand ce n’est pas aussi la nuit (faire votre to-do list la nuit pour le lendemain, ça vous dit quelque chose ?).
Vous vous sentez épuisé, dès le matin au réveil, vous trainez les pieds pour aller au boulot car la simple projection dans votre « marathon du jour » vous met la boule au ventre. Vos proches vous ont fait des remarques : « tu en fais trop », « arrêtes de penser à ton boulot ! », mais vous vous dites « qu’ils ne peuvent pas comprendre”, que vous n’avez pas le choix : on compte sur vous, et vous avez du pain sur la planche. Pas le temps de vous atermoyer sur votre sort, il faut tenir, coute que coute. Vous vous reposerez aux prochaines vacances !
Si vous vous reconnaissez, vous êtes dans la phase de « Burn-in », celle qui peut potentiellement précéder celle de burn out : le moment où votre corps vous dit stop (voir l’article : les symptômes du burn out : où en êtes-vous ?)
Le burn out est une maladie de l’énergie. Il est lié au dérèglement de votre corps face au stress chronique.
Notre corps, pour fonctionner, a besoin de charger ses batteries. Comment ? Avec de bonnes nuits de sommeil, une bonne alimentation, des activités ressourçantes (du temps entre amis, une activité physique, un bon bouquin…).
Or, en Burn in, on s’oublie. Il n’y a plus que le travail qui compte. Vous avez généralement laissé de côté tout le reste : plus de temps pour les amis, plus beaucoup de temps pour votre famille, vous avez cessé les activités plaisir (sport ou activité culturelle), vos horaires de travail à rallonge ne vous laissent guère de temps pour vous occuper de vous (au fait à quand remonte votre dernier rendez-vous chez le médecin, le gynécologue, l’opticien, le dentiste ?). Ça aussi, ça vous prend trop de temps ?? Et oui…je sais…
Avouez que si vous vous reconnaissez, vous êtes en train de vous dire « C’est vrai que je déconne, en ce moment ! ». Et bien je vous invite à prolonger cette prise de conscience. Oui vous « déconnez », oui, si vous continuez, vous allez droit dans le mur.
Et bien dites-vous, que lorsque vous serez « out » pour plusieurs mois, en arrêt de travail, incapable de faire quoi que ce soit, abasourdi, déprimé par ce qui vous arrive, en train de culpabiliser de laisser vos collègues tout seul se débrouiller avec la charge de travail que vous leur avez laissé en partant « du jour au lendemain », avec cette boule de honte que vous ressentirez en pensant à « ce que vont penser les autres » : Est-ce que vous serez plus avancé ? Est-ce que vous aurez rendu service à votre entreprise ? à vos collègues ? à votre manager ? La réponse est bien évidemment non. L’arrêt de travail qui sera obligatoire si vous continuez sur ce rythme, n’arrangera personne : ni vous entreprise, et surtout pas vous.
Alors comment faire pour se préserver ?
La réponse est simple, sans doute trop simple à lire, mais elle est pourtant vraie : Il vous faut ralentir, il vous faut du temps pour recharger votre batterie, il vous faut mettre des limites dans votre surinvestissement. La solution est en vous. Il n’y a que vous qui décidez d’accepter de vous « tuer à la tâche ». Attention, je ne dis pas que l’entreprise n’y est pour rien ! non ! Elle doit être en mesure de mettre ses managers en alerte, de vous donner les moyens de réussir vos objectifs, de revoir au besoin ses priorités, son management etc.. Mais si elle ne le fait pas ? Elle est responsable ? Oui. Et cela change quoi pour vous concrètement ?… Rien !…Rien, si vous continuez à vouloir faire ce qui peut être n’est pas faisable ou acceptable. Alors c’est à vous de dire stop !
Je sais que vous êtes une personne consciencieuse, appliquée, investie, engagée. Que vous souhaitez être à la hauteur, mais voilà, vous avez vos limites, et vous ne pouvez pas continuer à jouer à Superman ou Wonderwoman.
Le pire, vous voulez que je vous dise ? C’est quand, obligé de vous arrêter, vous vous rendrez compte que finalement l’entreprise tourne sans vous, elle trouve des solutions, pas parfaites certes, mais elle en trouve toujours. Une entreprise, c’est comme ça, ça avance, ça change, ça se réorganise… ça vous remplace. Et vous ?… vous serez sur la touche, HS chez vous… C’est bête, mais sans doute que vous le vivrez mal. Vous aurez tout donné pour elle, et finalement, vous vous rendrez compte que vous n’êtes pas indispensables…
Alors je vous invite à cette réflexion et surtout à agir pour vous préserver. Engagez vous sur des horaires « acceptables », prenez du temps pour vous, pour vous ressourcer et recharger vos batteries, revoyez vos priorités, exposez clairement les choses à votre N+1 : ce que vous pouvez faire avec les moyens que vous avez, ce que vous ne pourrez pas faire ou ferez plus tard. Prenez le temps de lister tout ce qui ne vous convient pas dans votre travail aujourd’hui : Est-ce que les causes sont uniquement liées au contexte dans lequel vous l’exercez ? Ou est-ce que c’est finalement la nature de votre activité qui ne vous convient plus, qui ne vous ressemble plus ? Auquel cas, il est temps de réfléchir à un nouveau projet (je vous invite à consulter le forfait ENVOL que je propose dans ce but).
Pensez à vous, vous êtes bien plus important que tout le reste, croyez-moi!