Vous êtes en Burn Out.
Votre corps vous le signifie d’une manière violente et implacable, après maints signes, que vous avez jusqu’alors ignorés ou minimisés.
Vous êtes dans un état d’épuisement et de mal être profonds que vous ne comprenez pas et dont vous aimeriez pouvoir sortir.
Cet état vous pousse à aller chercher des réponses et de l’apaisement.
Le médecin généraliste est souvent le premier interlocuteur. Si son écoute peut être bienveillante il n’est pas toujours sensible au Burn Out et sa démarche n’est que rarement une proposition psychothérapeutique. Les arrêts de travail qu’il propose sont souvent de courte durée.
Se faire accompagner…
Vers quoi se diriger ? La médecine traditionnelle, médecine douce ? Poursuivre une psychothérapie ?
Choisir plutôt de pratiquer des activités ?
Qu’est ce qui sera bon pour vous, efficace ?
Il faut avant tout se fier à son feeling, a ses envies mais aussi se nourrir de l’expérience des autres pour pouvoir faire le meilleur choix.
Psychiatre, psychologue, psychothérapeute, psychopraticien…quelle est la différence ?
Un psychiatre est un médecin qui après des études de médecine générale a poursuivi 4 ans en psychiatrie. Le psychiatre choisi peut être dans une approche exclusivement psychiatrique, alors la prise en charge qu’il propose est un arrêt de travail souvent de longue durée, assorti d’un apport médicamenteux. La durée de la consultation durant laquelle le praticien rédige l’arrêt de travail et la prescription médicale varie de 1/4 d’heure à 1/2heure. Le psychiatre peut cependant également proposer une psychothérapie au cours de laquelle il utilise des outils auxquels il s’est formé avec ou non un apport médicamenteux. Si vous choisissez de vous faire accompagner par un psychiatre sachez qu’obtenir un rendez-vous peut prendre plusieurs mois, et que beaucoup n’acceptent pas de nouveaux patients. L’avantage est que son suivi est pris en charge par la sécurité sociale.
Un psychologue est un professionnel formé à l’analyse de la compréhension de la psychologie humaine et dont les études universitaires sont sanctionnées par un diplôme(licence-master). Il est habilité à poser un diagnostic, faire passer des tests. Il peut choisir d’exercer dans le champ de la recherche ou de l’accompagnement des personnes.
Un psychothérapeute n’est pas forcément issu d’un parcours universitaire mais il a obligatoirement été formé dans une école privée reconnue par l’État. Il a une approche très concrète des problèmes psychiques et s’est spécialisé dans un domaine en particulier – la pleine conscience, l’EMDR, l’art-thérapie, l’hypnose, le yoga… Depuis la loi de 2009 et le décret de mai 2010 sont aptes à exercer en tant que psychothérapeutes, les psychiatres, les médecins ayant effectué des stages, les psychanalystes et les psychologues ayant suivi des formations complémentaires, les psychothérapeutes, qui pratiquaient déjà depuis cinq avant cette loi, et qui sont passés devant une commission.
Un psychopraticien est un professionnel qui revendique une compétence dans le soin psychique, mais qui n’a pas de titre officiel. Il a souvent poursuivi des cursus de formation dans des organismes privés.
Se sentir en confiance
Le temps du Burn Out est un temps de fragilité, de perte de confiance. Se faire accompagner est une décision parfois difficile à prendre.
La confiance vis-à-vis du thérapeute est essentielle. Il ne faut donc pas hésiter à rencontrer plusieurs praticiens jusqu’à trouver celui avec lequel vous sentez que le courant passe.
Retours d’expériences…
Au cours des cercles d’échanges du groupe Facebook d’Envol et Moi : Rebondir après un Burn Out, les membres du groupe ont accepté de partager leurs expériences sur certaines solutions testées pour les mettre à profit de ceux qui se posent la question. Nous avons partagé autour de l’hypnose, l’EMDR, le neurofeedback dynamique, la thérapie cognitive comportementale…
Voici donc un résumé des propos tenus pour vous faire votre idée. Les solutions évoquées ici ne sont pas exhaustives et les commentaires correspondent au vécu des personnes présentes et ne sont en aucun cas présentées comme “des vérités” applicables à tout le monde.
L’hypnothérapie est l’utilisation de l’hypnose à des fins thérapeutiques. « Un moment à soi, une phase de détente dont on peut sortir extrêmement fatigué-e, mais en ressentant un profond bien être ! » nous dit Sandrine. Les personnes du groupe ont pratiqué l’hypnose Ericksonienne. Elles souhaitaient pouvoir mieux gérer leurs émotions, prendre du recul, résoudre leurs problèmes de sommeil ou encore retrouver en vitalité. La séance démarre par un échange avec le thérapeute, lui permettant de mieux comprendre les attentes de la personne et de définir les points à traiter. Elles sont ensuite placées dans un état de conscience modifié (transe/semi sommeil) et se laissent guider par les suggestions personnalisées du thérapeute. Les retours sont très positifs : « Dissipation du brouillard dans lequel j’étais » Christine, « soulagement intense » Vanessa, « libération des émotions » Sandrine
Le résultat n’est pas visible immédiatement, mais s’inscrit dans le temps. et après 5 à 6 séances, parfois associées à des séances de sophrologie et des exercices de visualisation, elles ont mesuré tout le bénéfice de cet accompagnement.
A savoir : Il existe deux autres formes d’hypnose : L’hypnose classique, le patient est placé dans un état de conscience modifié (transe/semi- sommeil) par l’hypnothérapeute qui cherche à s’adresser directement à son inconscient et lui soumet des suggestions (directes- directes camouflées ou indirectes) en lien avec la problématique à traiter. Dans cette approche une même phobie ou problématique, sera traitée avec les mêmes suggestions chez tous les patients. L’hypnose humaniste, où contrairement aux deux autres pratiques, pour accéder à l’inconscient du patient, l’hypnothérapeute le place en état augmenté de conscience, ce qui lui permet de participer activement au traitement et de se soigner. Les phénomènes hypnotiques sont ici dirigés par la personne elle-même. L’hypnothérapeute est un guide, un accompagnant son rôle est neutre.
EMDR ou Eye Movement Desensitization and Reprocessing est un traitement de traumatismes par des mouvements oculaires. Traitement qui a un côté hypnotique. Le thérapeute, (psychologue ou psychiatre), par les questions qu’il pose, permet d’aller chercher très loin des émotions, liées à des traumatismes que l’inconscient a mis de côté. L’EDMR, « permet au cerveau d’agir autrement face à une situation semblable ». « Il faut avoir du vocabulaire pour traduire son ressenti » nous dit Estelle. C’est le thérapeute qui amène au souvenir du trauma (ou plusieurs petits faits qui créent le trauma) et qui en fait un déconditionnement. « Il peut y avoir des séances douloureuses. C’est un travail de réactivation, qui prend beaucoup d’énergie et que l’on peut difficilement faire lors de la phase de fort épuisement » nous précise Catherine. Le bénéfice tiré de cette thérapie est important mais ne se mesure qu’après plusieurs séances.
Le Neurofeedback est une technologie pratiquée en milieu hospitalier sur diverses pathologies, qui permet de travailler sur la plasticité cérébrale, une caractéristique naturelle du cerveau qui consiste à recréer continuellement des connexions neuronales. Pour rappel, le cerveau des victimes de BO présente un dérèglement important des circuits neuronaux (connexions affaiblies). Le neurofeedback dynamique/ neuroptimal pratiqué par les thérapeutes, est une méthode douce qui permet au cerveau de s’autoréguler et de se réorganiser pour optimiser son fonctionnement. Cette approche, de plus en plus souvent proposée en complément de la médecine traditionnelle dans quasiment tous les domaines, consiste à recueillir des informations sur l’activité électrique du cerveau.
“Je l’ai vécu comme un Moment de relaxation et de détente » nous dit Françoise. « On est Installé confortablement, un casque sur la tête diffusant une musique relaxante » nous précise Isabelle.
Des capteurs sont installés pour mesurer 256 fois par secondes l’activité électrique du cerveau. Un processeur très rapide analyse l’amplitude des variations. Lorsqu’est détectée une amplitude des variations électriques trop brutale, un signal, sous forme de micro-coupure du son, est envoyé au cerveau en “retour d’information”, le “feedback. Quand l’interruption du son survient peu de temps après le début de la turbulence, les neurones trop faibles responsables de celle-ci se renforcent, permettant au cerveau d’apprendre à équilibrer ses réseaux neuronaux. Les neurones changent de connexions, ce qui permet à des milliers de circuits électriques de se modifier, de se réorganiser.
« J’étais sceptique, mais me suis dit que ça ne peut pas faire de mal ! » Isabelle,
Les personnes qui ont effectué des séances se disent plus apaisées avec un état d’esprit plus positif.
« J’ai un meilleur sommeil, cependant en parallèle aux séances, j’avais mis en place une nouvelle hygiène de vie par rapport à ce problème » nous dit Isabelle, “donc je ne sais pas dire si cela est lié à cette pratique ou non”.
La thérapie cognitive comportementale (TCC) permet un travail sur le lien entre la pensée et l’émotion. A l’aide d’outil sous forme de tableau d’observation on repère ses pensées, émotions, comportements, croyances. Cette observation est bienveillante et sans jugement.
« La prise de conscience des croyances limitantes permet de transformer la pensée » nous explique Sylvie, satisfaite de cette pratique.
Pour dépasser le Burn Out et pouvoir Rebondir, il faut accepter d’être aidé-e, se faire accompagner, se reconnecter à l’essentiel, récupérer de sa fatigue…
Les outils que sont l’hypnose, L’EMDR, les thérapies comportementales, le neurofeedback et d’autres encore, permettent d’apaiser le mental, de diminuer les peurs de mettre en mots, de trouver le sens et doucement se relever. Bien d’autres solutions sont possibles pour reconnecter corps et mental (médiation, yoga, sophrologie, EFT etc.). A vous de trouver celle qui vous correspondra le mieux !