Après ton burn out, tu as pris une grande décision : celle de te mettre à ton compte. Quand tu as pris cette décision, tu étais « à fond », over excited ! « ça va être trop bien !!! ». Sauf que depuis quelques temps, y’a rien qui avance. Tu bloques. Tu as perdu ta motivation. Tu trouves toujours un truc plus intéressant à faire plutôt que de t’y mettre (genre regarder une vidéo Netflix, suivre une formation…). Du coup, tu te poses 36000 questions :
- Est-ce que c’est le bon projet ?
- Est-ce que je ne suis pas en train de faire une grosse c****rie ?
- Est-ce que je suis vraiment faite pour cette vie d’entrepreneur si je galère déjà comme ça à peine commencé ?
Alors, comment réussir à s’auto-motiver quand tu as perdu « la foi » ? Et pourquoi est-ce que tu passes par cette étape de passage à vide ? Je te propose un petit récap des raisons qui font que peut être qu’aujourd’hui « ça coince pour toi » et les solutions pour y remédier.
1. Tu as envie de prendre du temps pour toi, mais tu culpabilises tellement que tu ne te l’autorises pas.
Si tu sors d’un burn out, la première question à te poser est :
- Est-ce que tu as suffisamment rechargé les batteries avant de te mettre à ton projet ?
- Est-ce que tu ne t’es pas précipitée, sans te laisser le temps de ne « rien faire ».
Oui, ne rien faire, c’est important après un burn out. Et pour certaines personnes qui ne supportent pas le vide, c’est tellement inconfortable, qu’elles vont trop vite. Et la peur du jugement et du regard des autres te fait culpabiliser. Alors ton projet, c’est une belle façon de leur montrer que tu t’y remets. Sauf que, tu n’es peut être pas encore prête…
Si tu es dans ce cas, prend du temps pour toi. Mets ton projet de côté et profite. Fais-toi plaisir, pars en vadrouille si tu en as envie et les possibilités, fais-toi chouchouter, mais autorises-toi quelques semaines, voire mois de « glandouille ». Cela te fera le plus grand bien et tu seras beaucoup plus d’attaque ensuite pour reprendre ton projet. Et l’avis des autres, c’est la vie des autres ! Pense à toi d’abord ! Tu pourras mettre les bouchées doubles ensuite.
2. Cas contraire. Tu as pris du temps pour toi après ton burn out et tu as appris à aimer ça.
Tu as l’impression de revivre, de profiter ! Comme je te comprends !
Effet collatéral, tu as dû mal à te remettre dans une routine de travail.
J’ai une mauvaise nouvelle pour toi, mais il va falloir te réinstaller une routine bien à toi si tu veux avancer !
Mais ce sera TA routine à toi, qui respecte au mieux tes envies et ton rythme. Par exemple : tes horaires de travail. Tu n’es pas obligée de faire du 9h – 18h quand tu bosses « pour toi ». Tu peux décider d’avoir des journées « décalées », des journées « à trous », de travailler le soir au lieu de regarder le film ou quand tout le monde est couché.
Agence ta routine de travail en fonction des moments où tu te sens la plus performante et disponible mentalement pour t’y consacrer pleinement. Mais fixe-toi des horaires de travail et discipline-toi pour les respecter ! Prépare-toi un planning de travail qui mélange travail ET plaisir pour ne pas te sentir frustrée.
3. Tu t’éparpilles.
Tu aimes apprendre. Tu es une bouffeuse de savoirs. Tu sautes constamment sur toutes les formations, les webinaires et autre savoirs facilement accessibles, en te disant que « ça peut toujours être intéressant pour toi ». Et puis il y a ce fichu syndrome de l’imposteur à faire taire !
Dans l’absolu, oui, il y a toujours des choses à tirer de ces formations, webinaires, conférences et j’en passe. Mais en réalité, il va te falloir poser des priorités et te questionner avant de te lancer à corps perdu dans la première activité cérébrale qui te passe sous le nez ! Parce que là : tu t’éparpilles ! Avant de décider de suivre une formation, un webinaire etc. pose-toi ces questions :
- Est-ce que ça va m’aider là tout de suite à avancer dans mon projet ?
- Est-ce que j’en ai besoin ? Vraiment besoin, là maintenant ?
- Est-ce que je ne peux pas faire ça plus tard ?
- Est-ce vraiment dans mes priorités ?
Fixe-toi des jalons, des dead lines sur ton projet et vois si intégrer ces activités supplémentaires, ça passe ou pas. Ne fais pas tout à la « one again » ! Sinon tu n’arrives pas à avancer !
4. Tu te sens découragée par la montagne de choses à faire.
Oui il y en a des choses à faire quand tu débutes. C’est long et on a l’impression qu’on n’arrivera jamais au bout. Et surtout, c’est ingrat, car on ne voit pas les résultats de suite.
Pour remédier à ce « désespoir ambiant », voici quelques tips à utiliser :
- Prend le temps de regarder tout le chemin déjà parcouru ces derniers mois ou dernières semaines. Prend conscience de ce que tu as déjà accompli, de comment tu as évolué en termes d’état d’esprit. Tu vas voir, cela fait du bien et cela redonne du baume au cœur.
- Fais une did-list tous les jours, plutôt que de rester scotcher sur touuuuut ce que tu n’as pas encore fait sur ta to-do! Tu vas voir, ça aussi ça fait du bien pour regonfler l’estime de soi et se rendre compte que malgré tout, on avance.
- Découpe ton projet en étapes: petit pas par petit pas, prend-les les unes après les autres, c’est moins décourageant que de regarder la ligne d’arrivée !
5. Tu as peur de te planter, d’avoir fait le mauvais choix de projet.
C’est un comportement que j’ai souvent vu chez les personnes que j’accompagne. Tout roule, et d’un coup, elles se posent pleeeeins de questions et commencent à se dire qu’un autre projet Y serait mieux pour elles.
Et je te le donne en mille, mais bien souvent ce nouveau projet Y sorti de derrière les fagots, parait souvent plus « facile » ou plus « noble » au regard des autres (comprend « plus sérieux »).
Si tu es dans ce cas, retrouve le pourquoi tu voulais travailler sur ton projet initial.
- En quoi contribue-t-il à régler une situation qui t’insupporte, ou qui est importante à tes yeux ?
- Qui voulais-tu aider en faisant ça ?
- A quelle « grande cause » souhaitais-tu contribuer ?
- Pourquoi est-ce important pour toi d’agir sur ce sujet ?
Retrouves ce qui te faisait vibrer à l’origine. Et si besoin, redemande-toi si cette cause est toujours importante pour toi ou non. Si la réponse est non, alors revois ton projet. Si cela te fait toujours vibrer d’agir sur ce sujet, alors pour quelle bonne raison voudrais-tu abandonner maintenant ?
Ensuite redemande-toi pourquoi as-tu voulu être entrepreneur à l’origine ? De quelle vie rêvais-tu avec ce statut ? Est-ce que ces rêves ne sont plus d’actualité ? Es-tu prête à les ranger bien gentiment au placard avant d’avoir vraiment essayé ? Te vois-tu reprendre une vie de salarié ?
Personnellement, je crois que la liberté et l’équilibre de vie que j’ai aujourd’hui en étant coach nomade, est ma plus grande motivation à continuer même dans les moments difficiles. Alors repose-toi la question de ta motivation à être à ton propre patron.
6. Tu n’oses pas prendre ta place et tu t’auto-sabotes.
Devenir entrepreneur, c’est d’une certaine manière s’autoriser à « briller », à prendre sa place. Et ce n’est pas toujours simple car cela modifie l’écosystème familial. Oui « maman » travaille à la maison, et on a vite fait de lui refiler toutes les corvées parce qu’elle est soi-disant « flexible » et « disponible ». Oui, tu n’as pas d’horaire, alors c’est plus simple pour toi que pour ton conjoint d’aller chercher le petit à l’école. Sauf que, à force de te laisser refiler tout ça, tu n’as plus le temps ni l’énergie de te mettre au boulot et que tu stagnes, que ça t’agace et que tu deviens irritable sans que personne ne comprenne d’où vient le problème.
Alors, dis-toi bien une chose : c’est à toi de prendre ta place et de la faire respecter ! Personne ne le fera pour toi, surtout si la situation arrange tout le monde.
Alors plutôt que de leur en vouloir de ne pas te respecter, prend ta place ! Explique-leur tes limites, redéfinissez les rôles et les tâches en famille, parce que toi aussi tu as un taf ! toi aussi tu as des « obligations » même si c’est toi qui te les fixe. Et il faut que tout le monde y mette du sien ! tu n’es pas mère au foyer, tu es une entrepreneur ! Alors cesse de t’auto saboter, sinon tu finiras pourrie par les regrets et tu en voudras à la terre entière de ne pas t’avoir soutenu, alors que toi la première tu n’as peut-être pas fait ce qui était nécessaire pour l’être…
7. Tu te sens seule et isolée. Tu manques de « stimulation » et d’échanges pour te motiver.
La solitude de l’entrepreneur est une réalité. Il y a ceux qui aiment ça (comme moi !) et ceux qui ont besoin d’être entouré, stimulé pour se sentir « en vie ». Quoi qu’il en soit, quand on a un coup de mou, le fait de n’avoir personne à qui vraiment se livrer, personne qui ne nous comprenne vraiment (on n’a pas tous un team d’entrepreneurs pour amis), personne qui nous propose des solutions ou nous fait voir les choses sous un autre angle, parfois, ça manque.
Si tu souffres de cette solitude et de ce manque de stimulation, va chercher du contact !
- Tu peux intégrer un mastermind d’entrepreneurs pour échanger régulièrement avec des personnes qui comprennent tes enjeux et tes problématiques et t’inspirent (c’est ce que tu trouveras dans le forfait LIBERTE)
- Tu peux tout simplement convenir avec un (ou plusieurs) entrepreneurs d’un échange régulier pour vous remonter mutuellement le moral et vous supporter (c’est gratuit et ça fait du bien).
- Tu peux investir dans un coaching pour te soutenir et te faire voir de nouvelles solutions, et te faire progresser, te stimuler (et les ateliers PARTNERS peuvent t’aider d’ailleurs !)
- Tu peux décider de chercher des structures qui recherchent des professionnels comme toi en free-lance. Cela te permettra de retrouver un semblant de collègues et ça peut te faire du bien.
Crois en toi ! Les résultats mettent du temps à venir et je sais que cela peut être décourageant. Il faut minimum 6 mois pour voir les fruits de ton travail, à condition d’être régulière et de persévérer. Alors ne te laisse-pas décourager trop vite, cherche des solutions pour améliorer ce qui t’empêche d’avancer. Une réussite, cela se construit, petit pas par petit pas, échec après échec. Et puis un jour, tu verras les résultats et tu seras fière d’avoir tenu bon !
N’hésite pas à venir m’en parler si tu coinces et que tu es décidée à trouver de l’aide pour continuer !
Vois-tu d’autres raisons qui t’empêchent d’avancer comme tu le voudrais sur ton projet ? Je te laisse me les dire en commentaire !